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Association Territoire d'avenir Ourcq-Marne-Multien
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1 octobre 2012

Le gaz de schiste en question

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AISNE - Vendredi matin, à la chambre d'Agriculture de l'Aisne (Laon), se tenait un conseil d'administration pas tout à fait ordinaire avec la présence du secrétaire général de la FNSEA (Fédération nationale syndicale des exploitants agricoles).

Dominique Barrau en conférence de presse en présence, du président Philippe Pinta (encore convalescent, mais bon pied et bon œil) ; du président (FDSEA 02), Philippe Dauger et du président Lenglet (Jeunes Agriculteurs 02), a d'abord souligné combien il lui était heureux d'être dans l'Aisne. En effet, cet agriculteur-éleveur de l'Aveyron a rappelé que l'année de sa naissance (1955), son département de l'Aveyron avait sollicité l'aide du syndicat agricole axonais pour créer une section syndicale départementale. Une aide qui s'était matérialisée sous forme d'un prêt d'honneur. Ça crée des liens de sympathie et de solidarité paysanne.
Après avoir écouté et entendu un rapide bilan de l'agriculture dans l'Aisne présenté par le président Dauger et appuyé par les observations de son homologue Philippe Pinta, l'hôte aveyronnais du jour remarquait que «l'Aisne était dans une situation a peu près similaire aux autres régions agricoles nationales».  Il y a un consensus pour établir le bilan d'une «bonne année, mais moyenne parce que perturbée par des conditions climatiques [capricieuses]. Ça nous rappelle que notre métier est à risque».

Un des problèmes majeur actuel de l'agriculture est «la volatilité des prix. En attendant une harmonisation européenne, mondiale, on essaie de régler ça en interne au niveau hexagonal».

En France et Europe, le problème environnemental est, pour Dominique Barrau, phagocyté par «un excès de zèle des environnementalistes qui veulent faire de la France un pays exemplaire. Oui, l'agriculture est diverse. Oui , nous devons faire des efforts. Toutefois, attention ! On est en train de tomber dans l'irrationnel».

Trop, c'est trop !

«40 ans de baisse des prix agricoles ont servi le pouvoir d'achat des consommateurs. Et nous en sommes très fiers. Aujourd'hui, ça suffit, nous ne pouvons plus (...) Il reste de la marge dans la distribution».

Et le gaz de schiste alors ? Dominique Barrau s'est montré sensible à cette question d'autant que comme l'Aisne son département est concerné. Prudent et tempéré dans ses propos en condamnant sans équivoque la méthode actuelle d'extraction par fracturation, mais «OK pour le bouquet énergétique, mais comme on l'exige en matière environnementale, on doit être soucieux de notre sous-sol. Aujourd'hui, le système de fracturation n'est pas sécurisé. Il faut être précautionneux. Nous avons la même approche pour l'eau : l'eau n'est pas un bien rare, elle est un bien précieux».  Philippe Pinta a confirmé son hôte : «Pour nous la porte n'est pas fermée. Si jour on trouve des méthodes qui opérant d'une façon moins néfaste pour l'environnement, on ne peut pas l'exclure le gaz de schiste. Ça peut être une opportunité et une solution énergétique pour la France».  Et d'insister sur la recherche : «Il ne faut surtout pas bloquer la recherche».

Jean-Raoul BOULANGER

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